Il y avait des ours glauques qui marchaient la têtes en bas victimes d’ampoules aux orteils.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait les poules mouillées qui se cachaient les jours de pluie.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des moutons noirs aux ailes blanches qui pensaient autrement.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des singes en hiver qui s’avançaient le cœur battant vers le printemps.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des manchots qui travaillaient sur la banquise transpirante.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des taupes qui ménageaient leur monture sous le ciel éclairé.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des souris baignant dans l’océan du vague qui faisaient le trottoir en talons aiguilles.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des rats qui brassaient de l’oseille en relevant leurs manches.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait des renards qui au pied levé parfois racontaient des histoires. On ne savait pas si c’était du lard ou du cochon.
Et puis il y a toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Il y avait un bras de mer, petit pied-à-terre donné, oasis de bonheur, estuaire de bonté, féerie divine, c’est là où je t’ai rencontré, toi mon illuminé sans phare aux pieds nus.
Nicole, Exercice spontané sur les anaphores et les épiphores
Nicole, le 7 mars 2007